Interview de Vincent Rageul, fondateur de ViaUp

Rencontre avec Vincent Rageul, fondateur de ViaUp, société de formation aux risques routiers et à l’éco-conduite en entreprise. 

Bonjour Vincent, peux-tu te présenter ? Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Vincent Rageul. J’ai 49 ans, je suis dirigeant de deux entreprises. La première est une entreprise d’auto-écoles sur le bassin rennais, du réseau ECF. J’ai donc à la base un parcours de formateur de moniteur école.

Je me suis installé en 2000 et depuis, petit à petit, on a évolué. Avec mon épouse, on gère aujourd’hui 9 auto-écoles sur le bassin rennais et à peu près une trentaine de salariés.

En parallèle en 2018, j’ai créé une deuxième entreprise qui s’appelle ViaUp qui, elle, est axée sur la formation et le risque routier en entreprise. C’est avec ViaUp que j’ai rejoint le réseau B2E.

ViaUp a aussi rejoint un groupe qui s’appelle Naooen, qui est un organisme de formation. Nous sommes les référents sur tous les sujets qui tournent autour du risque routier pour ce réseau. C’est pour cela que l’entreprise s’appelle ViaUp, groupe naooen.   

Quelle est l’histoire de Via Up ? Comment est venue l’idée de cette activité ? 

Avant de rejoindre le réseau ECF donc, j’étais indépendant et je trouvais qu’il y avait un réel besoin de sensibilisation au sujet des risques routiers. Quand j’étais plus jeune, j’ai fait mon service militaire en gendarmerie donc je suis toujours resté dans le domaine de la sécurité routière et je trouvais qu’il y avait malheureusement une approche relativement répressive en matière de sensibilisation sur le permis de conduire. Je voulais trouver une autre manière de faire de la prévention. En effet, on passe son permis et une fois qu’on a passé son permis de conduire, il n’y a pas de réutilisation de connaissances ou des remises à niveau. Et si on est confronté à ça, en général, c’est parce qu’on a perdu des points et qu’il faut faire un stage de récupération de points.

Aujourd’hui l’avantage c’est que pour sensibiliser les gens, on peut passer par son entreprise, c’est l’entreprise qui peut faire des actions de sensibilisation auprès de ses collaborateurs.

Ça m’intéressait de participer à ce type de formation pour avoir une perspective, une approche différente que celle du permis de conduire uniquement.

A qui s’adressent ces formations ? En quoi consistent-elles ?

On intervient dans tous types d’entreprises, petites, grandes ou moyennes pour faire des formations qui tournent autour de plusieurs axes. On peut intervenir pour des besoins de sécurité, des besoins réglementaires, des besoins économiques ou écologiques. On intervient aussi sur des Journées Sécurité. 

Aujourd’hui, le risque routier reste, malgré tout, la première cause de mortalité au travail. C’est quelque chose dont on n’a pas forcément conscience, mais malheureusement, les gens se tuent ou ont des accidents en se rendant au travail ou pour rentrer chez eux. Et, bien sûr, on considère le fait d’aller au travail ou de rentrer chez soi comme un événement qui se passe dans le cadre du travail. A peu près 2/3 des accidents mortels ont lieu justement sur des trajets domicile-travail, travail-domicile. 

Aujourd’hui, les entreprises ont donc une “obligation” de mettre en place des actions de prévention aux risques routiers pour sensibiliser leurs collaborateurs à cela. 

Ces actions de sensibilisation ou ces formations peuvent prendre différentes formes, s’adresser à n’importe quel salarié et s’adapter en fonction des entreprises et des besoins. 

Les entreprises ont tendance à sensibiliser plus directement les commerciaux ou les techniciens qui eux, effectivement, sont potentiellement plus exposés à ces risques, mais tout le monde peut être sensibilisé à ces sujets. 

Nous proposons deux, trois grands types de formation : on intervient soit sur des journées avec des commerciaux, des techniciens, des rouleurs dans l’entreprise pour faire des formations en éco-conduite par exemple. Mais on organise aussi des formations de sensibilisation avec de la conduite et du théorique. Un troisième axe aussi sur lequel on intervient beaucoup et qui touche beaucoup plus de monde : ce sont les formations sous forme d’ateliers. Nous proposons 12 ateliers sur des sujets différents (constats, perturbateurs, risques d’accidents…). On adapte les ateliers en fonction des besoins exprimés par l’entreprise.

L’idée est de proposer un cadre ludique avec des outils de quizz comme Kahoot par exemple. C’est important pour que les gens n’aient pas l’impression de s’ennuyer tout en ayant une sensibilisation derrière.

Enfin un 4e axe sur lequel on intervient, ce sont les Journées Sécurité. On peut animer des ateliers (en complémentarité d’autres thèmes organisés pendant la journée ou non), toujours dans un cadre ludique.

Comment formez-vous les collaborateurs à l’éco-conduite ? 

Il y a 2 approches : 

– une entreprise s’adresse à nous car elle veut sensibiliser, former ses commerciaux, ses techniciens pour des raisons écologiques (faire baisser leur impact carbone, répondre à des obligations RSE notamment) et économiques. Dans ce cas, la formation s’alterne entre analyse de conduite, partie théorique (sensibilisation sur 3 axes : écologie, mobilité, comment consommer moins) puis mise en pratique des gestes expliqués auparavant. Pour sensibiliser les gens à ces sujets il est vraiment important d’expliquer ce qu’est l’impact carbone, les effets du gaz à effet de serre par exemple pour qu’ils comprennent la nécessité d’adapter leur conduite. 

– une entreprise veut sensibiliser un plus grand nombre de salariés (pendant les journées sécurité notamment), on fait alors principalement de la sensibilisation à l’éco-conduite via des ateliers d’1 h environ par groupe pendant lesquels les collaborateurs vont être sensibilisés à l’écologie, la mobilité et comment consommer moins. C’est une première approche de sensibilisation, sans pratique. 

Pourquoi avoir choisi de rejoindre B2E ? 

J’ai connu B2E grâce à l’URB qui est partenaire également. 

Ensuite plusieurs choses m’ont motivées à rejoindre B2E. D’abord l’opportunité de pouvoir appartenir à un réseau breton puis le système d’ateliers pendant lesquels on peut apprendre des choses, faire découvrir notre activité, échanger avec d’autres professionnels dans les domaines de l’écologie. C’est pour ces raisons que j’ai choisi d’adhérer à B2E.

Un mot de la fin ? 

Chez ViaUp on a un slogan :

« Entreprise et sécurité routière, pourquoi attendre ? »

Je pense que c’est pas mal comme mot de la fin !

Merci Vincent, à bientôt !

Son profil Linked’In

www.viaup.fr

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