Hervé DENIS, Président de B2E et Mme la députée Laurence MAILLART-MÉHAIGNERIE
Ce mardi 17 mai, plus de 150 acteurs bretons se sont réunis dans les locaux d’UniLaSalle Rennes pour échanger autour des opportunités de la loi AGEC. Une journée thématique qui est venue concrétiser le partenariat entre Bretagne Eco-Entreprises et Federec Ouest dont la convention a été signée le 15 mars 2022.
Une journée pour relever les défis de la loi AGEC
La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (AGEC) a été promulguée en février 2020 et mise en œuvre en janvier 2021. Contenant plus de 100 mesures, cette loi ambitieuse s’articule autour de 5 axes de travail fondamentaux :
- Sortir du plastique jetable d’ici 2040
- Mieux informer les consommateurs
- Lutter contre le gaspillage et promouvoir le réemploi solidaire
- Agir contre l’obsolescence programmée
- Mieux produire
L’objectif majeur de la loi est de changer en profondeur les modes de production et de
consommation pour réduire les émissions de C02, créer de nouveaux emplois, réaliser des
économies et diminuer la dépendance aux importations.
Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire que les acteurs économiques sur le terrain se
saisissent de ces opportunités et se rencontrent, un besoin auquel B2E et Federec Ouest ont
répondu en organisant cet événement basé sur l’échange et le partage.
Cette journée est née d’un échange qui est intervenu avec Federec Ouest. Cette rencontre s’est faite lors du dernier Pollutec à Lyon avec un constat : à plusieurs on avance plus vite et certaines de nos entreprises étaient déjà présentes dans les deux clubs. De là est partie cette idée de travailler ensemble.
Hervé DENIS
Président – B2E
Quand avec B2E on s’est dit que sur la loi AGEC il y avait quelque chose à faire pour impulser une dynamique dans les territoires, on a organisé cette journée et elle se concrétise aujourd’hui.
Anne-Claire BEUCHER
Secrétaire Générale – Federec Ouest
Articulation de la journée
Grâce au soutien de l’ADEME Bretagne, la Région Bretagne et la CCI Ille-etVilaine, cette journée s’est déroulée autour de conférences, témoignages et retours d’expériences qui ont permis de faire connaître la loi AGEC, de créer du lien entre les parties prenantes et de promouvoir les bonnes pratiques.
Cette journée thématique s’est co-construite à l’aide de nos partenaires :
« La genèse de cette journée est partie d’un constat simple : la loi AGEC est une loi qui va
balayer énormément de sujets et chacun d’entre nous a pris connaissance de la partie qui l’intéressait. On avait le souhait d’élargir à l’horizon de tout le monde et de se rendre compte qu’il y a aussi beaucoup de transversalité entre une thématique qui me concerne moi et celle d’à côté que je n’ai pas trop regardé car cela ne me concerne pas. Finalement, il y a beaucoup de transversalité. L’intérêt des sessions thématiques de cet après-midi qu’elles soient sectorielles ou transversales, c’est aussi d’identifier cette transversalité. La loi AGEC pour les nuls c’était l’objectif de cette journée, j’espère que ce soir on sera tous un peu moins nuls en ce qui concerne cette loi.»
Benoît CAFARO
Co-pilote du GT Déchets & Ressources B2E
Responsable des agences Tribord
bcafaro@e-tribord.com
« Avec Benoît on anime le groupe Déchets & Ressources de B2E et on essaye de faire un partage d’expériences. Un constat qu’on a fait c’était que les déchets concernent tout le monde.
Cette journée c’était aussi pour ça, pour élargir ce groupe de travail, pas seulement aux gens
qui travaillent dans le déchet mais à tous. C’est une belle réussite. Autre chose que l’on avait
très envie de faire c’était de la co-construire, avec Federec Ouest mais aussi avec tous les partenaires et intervenants des ateliers. C’est aussi une des belles réussites de la journée d’aujourd’hui. Ce que vous voyez, c’est le fruit d’un travail conjoint qu’on a mené tous ensemble
pour créer une journée qui nous semble évidente aujourd’hui dans sa structure mais qui ne l’a
pas forcément été au départ et savoir écouter les besoins des uns et des autres pour créer cette
journée. »
Morgane GORRIA
Co-pilote du GT Déchets & Ressources B2E
Directrice recyclage organique – Paprec Group
morgane.gorria@paprec.com
Une matinée décryptage des enjeux de la loi AGEC
La matinée de cette journée était consacrée à faire connaître la loi AGEC. Nous avons eu
l’honneur de recevoir Mme la députée Laurence MAILLART-MÉHAIGNERIE, rapporteuse de la
loi Anti-Gaspillage et Economie Circulaire (AGEC), qui est intervenue pour présenter ses
Généralités. De la sortie du plastique à usage unique à l’écocontribution, Mme la députée a
contribué à l’éclaircissement des différents piliers de cette loi complexe qui constitue un
véritable défi que nous devons relever tous ensemble.
La loi AGEC est aussi une loi qui s’attache à accompagner voire à devancer la réglementation européenne. Le principe étant sur ces enjeux de développement durable, de gestion des déchets d’économie circulaire et d’être en phase avec les directives et réglementations européennes. Cette loi, j’en suis particulièrement fière parce que c’est une des lois qui a été le plus loin dans ce que l’on pouvait faire dans un travail parlementaire de co-construction entre les deux chambres, le Sénat et l’Assemblée Nationale.
Ce texte, ce qui a été rare pendant ce quinquennat, a été voté à l’unanimité. C’est aussi vous dire la capacité que l’on a eu de travailler tous ensemble avec tous les groupes politiques et de co-construire cette loi qui va très loin dans les changements profonds que l’on peut apporter et qui encore une fois apporte des briques supplémentaires à ce qui était fait auparavant.
Mme la députée Laurence MAILLART-MÉHAIGNERIE
La matinée s’est poursuivie par deux tables rondes. La première, composée d’Anne-Claire
BEUCHER (Secrétaire Générale – Federec Ouest), Rémi DELATTRE (Inspecteur de
l’environnement – Dreal Bretagne), Loïc EVAIN (Conseiller expert Développement Durable –
CCI Ille-et-Vilaine), Guénola GASCOIN (Secrétaire Générale – SNEFID) et Juliette SIMONNETTO
(Responsable développement – INEC) a ouvert la réflexion sur les nombreux enjeux de la loi
AGEC. Leur intervention s’est structurée autour de trois axes d’amélioration :
- Mieux produire : comment les acteurs doivent s’organiser pour faire évoluer leur offre
de produits ou de services ? - Mieux consommer : quel(s) levier(s) employer pour faire évoluer les modes de
consommation ? - Mieux gérer les déchets : comment faire du déchet une ressource ?
Voir le replay de la table ronde n°1
La seconde, composée de Vincent COUDRON (Chargé d’Affaires Accompagnement – BPI
France), Nathalie DELFOUR (Conseillère Entreprises, Environnement et Energie – CCI Ille-etVilaine), Hervé DENIS (Président de Bretagne Eco-Entreprises et dirigeant du Cabinet Conseil Atlaz) et Rozenn MASSÉ (Animatrice B2E et relais des aides Ademe pour les organismes industriels) s’est quant à elle articulée autour des aides, soutiens et outils à disposition.
Voir le replay de la table ronde n°2
Télécharger les Outils & Dispositifs d’accompagnement aux entreprises de l’ADEME.
Nous avons enfin eu le plaisir de recevoir Carole LE BECHEC (Présidente de la Commission
climat, transitions et biodiversité – Région Bretagne) pour clôturer cette matinée.
« Depuis 9 mois que je suis élue, j’ai eu l’occasion avec les équipes du Conseil Régional de rencontrer beaucoup d’entre vous. Les acteurs du déchet, les Éco-organismes, les acteurs
des collectivités territoriales aussi. Les sujets de la loi AGEC sont conséquents et également sources d’inquiétudes mais aussi de transformation des modèles économiques industriels. En ce qui concerne la Bretagne, il y a eu le plan régional prévention et de gestion des déchets qui a pu faire le diagnostic des déchets en Bretagne. Au niveau tonnage, 9,1 millions de tonnes de déchets du bâtiment et des travaux publics, entre 2,3 millions de tonnes de déchets ménage et
assimilés, 1,7 millions de tonnes de déchets non-linaires commerce et industrie et 441 000 tonnes de déchets dangereux et non dangereux artisanaux.
Il y a vraiment beaucoup de choses à faire. Un travail est mené en concertation avec les équipes des CCI de l’OEB (observatoire environnement en Bretagne) qui montre que le
niveau des déchets par unité industrielle produite est stable.
En revanche d’autres indicateurs sont inquiétants. Par exemple, 1 tiers des entreprises de plus
de 50 salariés, même si elles se sentent concernées, ne trient pas le verre et le plastique. On a
un enjeu de sensibilisation.
On travaille aussi avec l’ADEME qui va bientôt sortir un document qui va expliquer aux entreprises le tri 7 flux et la façon dont elles peuvent être aidées. On va essayer au conseil régional de pouvoir valoriser ces informations et les diffuser le plus
possible. On intervient avec plusieurs autres acteurs, notamment avec produit en Bretagne qui travaille beaucoup sur les emballages. Cela permet de faire de la sensibilisation à travers un groupe de travail mais aussi de l’auto diagnostique, de pouvoir réfléchir en commun et trouver des solutions. Le PRPGD se base sur la hiérarchie du traitement des déchets.
Le mur qui arrive 0 enfouissement en 2030 et 2050 moitié moins de capacité de stockage. Les
collectivités sont très inquiètes. Comment peut-on éviter de stocker ? Il faut éviter de produire
des déchets, faire de l’éco-conception, stimuler au maximum l’économie de la fonctionnalité,
mutualiser… il y a énormément de solutions, cependant on voit bien que l’on a fonctionné sur
un système pendant des décennies et qu’il faut le changer. Ça prend du temps et finalement,
on voit bien que nous n’avons pas autant de temps qu’avant. On voit bien que c’est le modèle
économique qu’il faut modifier. »
Carole LE BECHEC
Présidente de la Commission climat, transitions et biodiversité – Région Bretagne
Télécharger la présentation de la matinée.
Après un déjeuner de réseautage riche d’échanges entre les parties prenantes, l’après-midi
s’est organisée autour de 3 sessions sectorielles : BTP, Biodéchets, Plastiques et 3 sessions
transversales : Prévention & Eco-conception, 7 flux, EIT & Réemploi.
La session BTP
Animée par Clémence CHEVALIER (Chargée de mission bâtiment durable –
BATYLAB) cette session s’est intéressée à la façon dont la filière bâtiment en Bretagne s’approprie l’économie circulaire. Trois intervenants sont venus enrichir les échanges autour de cette thématique : Philippe CARDON (Chargé de mission – FFB Bretagne), Christian LE ROUZIC (Directeur Réseau – Geode Environnement) et Eva GUILLEMOT (Cheffe de projet construction durable– Giboire).
« Le bâtiment est le premier consommateur d’énergie avec 46% de la consommation énergétique ce qui représente 19% des gaz à effet de serre et parmi ces 19%, 70% provient de la phase construction.
Il y a un enjeu fort pour réduire l’impact de la construction et prioriser la rénovation.
En Bretagne, le BTP représente presque 10 millions de tonnes de déchets. Pour le bâtiment,
c’est environ 1,6 millions. Sur un total de 12 millions de tonnes de déchets, c’est un secteur fort,
consommateur de ressources et surtout de ressources non renouvelables. D’où la prise en
compte de l’économie circulaire dans nos opérations. Pour l’instant, moins de 20% des gisements de matériaux issus de la déconstruction sont réemployés ce qui est vraiment très faible et les déchets du second œuvre sont peu valorisés. On estime à peu près à 50% les déchets non triés sur les chantiers d’où la mise en place de la loi AGEC.
Les premiers objectifs dans le bâtiment sont de limiter le gaspillage des matériaux et favoriser
le réemploi et la valorisation selon 4 points.
Trois sont déjà mis en place :
- La traçabilité des déchets depuis fin 2020 avec plusieurs mentions obligatoires dans les devis de travaux qui vont être l’estimation de la quantité totale des déchets générée par l’entreprise pendant le chantier, les modalités de gestion et d’enlèvement, les points de collecte où ils seront déposés et enfin l’estimation des coûts de tout cela avec l’obligation de remise du bordereau de dépôt par les centres de collecte qui est conservé pendant au moins trois ans.
- Le deuxième point est le tri 7 flux qui se traduit par l’obligation du tri à la source et la valorisation des déchets : papier carton, bois, métal, plastique, verre, plâtre et fraction minérale.
- Le dernier point mis en place depuis début 2022 est le diagnostic des produits équipements matériaux déchets. Désormais le Maître d’Ouvrage est obligé de réaliser un diagnostic avant toute démolition ou réhabilitation significative. Il doit comprendre la qualification, quantification et localisation des PEMD et estimer la nature et quantité qui peut être réutilisée, réemployée et recyclée. Il faut indiquer les précautions de dépose, de stockage et de transport.
Un point a commencé à être mis en place mais sera effectif en 2023, est la REP (responsabilité élargie du producteur) avec pour chaque produit mis sur le marché, le producteur versera une eco-contribution à l’éco-organisme auquel il adhère ce qui permettra la reprise gratuite si la collecte est séparée en minimum 2 flux, le meilleur maillage du territoire en point de collecte et enfin le financement du ramassage et la gestion des dépôts sauvages.
Plusieurs filières de recyclage sont déjà matures, la structuration est déjà existante et fonctionne comme pour les déchets inertes avec environ 33% de ces déchets qui sont déjà recyclés, les équipements et les métaux avec 90% recyclés et enfin le bois avec 40%.
« À l’inverse, des filières sont en développement et ne sont pas encore matures comme le plastique et le plâtre avec un peu plus de 15% recyclés, les menuiseries et les sols aux alentours de 5% et enfin les laines avec 1%. Divers travaux de R&D sont en cours pour qu’elles deviennent matures. »
Clémence CHEVALIER
Chargée de mission bâtiment durable – BATYLAB
« La mention sur les devis est déjà en place mais la traçabilité des déchets inertes et non dangereux qui n’est pas encore en place c’est à dire les bordereaux de suivis qui doivent se mettre en place mais sont encore en négociation avec les ministères.
Sur la partie bâtiment, on a d’un point de vue démographique plus de 400 000 bretons qui vont arriver d’ici 2040 par rapport à 2018. On a une démographie croissante importante qui va arriver sur le territoire et cela veut dire des besoins en logements, des besoins en tertiaires, des besoins en équipements et infrastructures publiques. On va donc avoir nécessairement des besoins en construction. Ces besoins en construction vont exprimer des besoins en ressources et en matières premières.
La situation actuelle connaît une vraie tension aujourd’hui sur les matières premières disponibles à la fois sur les coûts et les délais tous matériaux confondus. Avec la crise Covid on a eu des problématiques avec le bois. En ce moment on a des problématiques sur les métaux. Tout cela pose des vraies questions de limites de capacité d’approvisionnement et montre une forme de raréfaction qui commence à être clairement visible. »
Philippe CARDON
Chargé de mission – FFB Bretagne
« Les capacités de stockage des centres d’enfouissement sont en tension, à terme ce ne sera plus possible. Les couts s’envolent ainsi que le TGAP et économiquement, notre principe permet de revaloriser énormément de matériaux dans la mesure où ils sont bien triés. »
Christian LE ROUZIC
Directeur Réseau – Geode Environnement
« Sur la partie gestion des déchets de chantier, le fait de démultiplier les flux réduit les volumes
et permet de trouver des solutions de collecte régulières. »
Eva GUILLEMOT
Cheffe de projet construction durable– Giboire
Télécharger la présentation de la session BTP.
La session Biodéchets
Animée par Morgane GORRIA (Directrice Recyclage Organique – Paprec), la session Biodéchets a présenté les impacts du tri à la source des biodéchets. 4 intervenants sont venus témoigner sur cette thématique : Christine GARDAN et Loïc LERAY (Présidente et VicePrésident – SMICTOM des Pays de Vilaine), Philippe ROBERT (Responsable Environnement et Sûreté – EURALIS) et Fabien ROUSSE (Responsable de sites, EVERGAZ).
« Le biodéchet est pondéreux et représente 35 à 40 % de la poubelle OMR / matière
recyclable, si elle est triée. C’est un fort levier pour augmenter notre taux de recyclage/
C’est un fertilisant de qualité : en remplacement d’engrais minéraux, généralement fossiles
(non – renouvelables) et importés (dépendance). C’est donc un fertilisant organique, local, issu
de l’économie circulaire.
D’un point de vue enjeu climatique : l’augmentation de 0,4 % de matière organique dans les
sols permettrait de compenser l’augmentation des émissions de CO2.
D’un point de vue enjeu environnemental : cela permet la limitation de l’érosion, la limitation
du lessivage et des coulées de boues et glissements de terrains.
Il est essentiel d’avoir une prise de conscience et de limiter le gaspillage alimentaire. La gestion des biodéchets avec des bioseaux ajourés permet de stabiliser naturellement les biodéchets par séchage et diminue leur poids.
Les biodéchets sont valorisables par méthanisation / sous forme de biométhane qui vient en
remplacement du gaz naturel. Cela permet d’obtenir une énergie verte, renouvelable,
stockable et de nous mener vers l’indépendance énergétique.
Selon l’article 541-8 du code de l’environnement, le biodéchet se définie comme :
- Tout déchet non dangereux biodégradable de jardin ou de parc,
- Tout déchet non dangereux alimentaire ou de cuisine, issu notamment des ménages,
des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail - Ainsi que tout déchet comparable provenant des établissements de production ou de
transformation de denrées alimentaires. » Morgane GORRIA (Directrice Recyclage
Organique – Paprec)
Télécharger la présentation de la session Biodéchets.
La session Plastiques
Aninée par Charlotte DUTHEIL (Responsable opérationnelle Performance Durable – Polyvia) les échanges ont été ouverts sur le recyclage et l’incorporation en éclaircissant la question suivante : à quoi ressemble le plastique de demain ?
Nous avons accueilli deux intervenants venus témoigner et partager leur expérience : Quentin
MARGUERITTE (DRH – TAHE OUTDOORS) et Marion BEUZET (Chargée d’affaire – IPC).
« L’objectif de Loi AGEC est la fin de la mise sur le marché d’emballages en plastique à usage
unique d’ici à 2040. La fixation d’objectifs se fait par période consécutive de cinq ans.
Le décret 3R définie des objectifs pour la période 2021-2025, qui consistent en la Réduction,
la Réutilisation/Réemploi ainsi qu’au Recyclage. Les entreprises concernées sont les fabricants et les metteurs sur le marché d’emballages en plastique à usage unique.
Un produit en plastique à usage unique est : un produit fabriqué entièrement ou partiellement
à partir de plastique et qui n’est pas conçu, créé ou mis sur le marché pour accomplir, pendant sa durée de vie, plusieurs trajets ou rotations en étant retourné à un producteur pour être rempli à nouveau, ou qui n’est pas conçu, créé ou mis sur le marché pour être réutilisé pour un usage identique à celui pour lequel il a été conçu.
L’objectif de réduction, pour la période 2021-2025 est calculé par rapport à l’année de
référence de 2018 :
- Réduction de 20%, dont au moins 50% obtenue par réemploi et réutilisation
- Réduction de 100 % des emballages inutiles (ceux n’ayant pas de fonction technique
essentielle, comme une fonction de protection, sanitaire et d’intégrité des produits,
de transport, ou de support d’information règlementaire)
L’objectif de recyclage est de 100%. Les emballages plastiques à usage unique mis sur le
marché :
- Doivent être recyclables
- Ne doivent pas perturber les chaînes de tri ou de recyclage
- Ne doivent pas comporter de substances ou d’éléments indissociables susceptibles de
limiter l’utilisation du matériau recyclé. »
Charlotte DUTHEIL
Responsable opérationnelle Performance Durable – Polyvia
Télécharger la présentation de la session Plastiques.
La session Prévention & Éco-conception
Animée par Christelle BLAIN (Consultante – Donnons du Sens), la session s’est construite autour de la problématique suivante : quel avenir pour les déchets d’activités ?
Trois intervenants sont venus enrichir le dialogue grâce à leurs témoignages :
Natacha ARNAUD-BATTANDIER (Responsable RSE – GROUPE BEAUMANOIR), Emilie FRANCOIS–DIEHL (Co-fondatrice – RE-VERT) et Valentin LE FORMAL (Chargé de projet économie circulaire – TRIOWORLD)
« Nos principaux déchets d’activité sont :
- Les produits textiles
- Les emballages logistiques
- Les emballages et PLV marketing
- Le mobilier et le matériel informatique
Pour limiter nos déchets, nous avons mis plusieurs actions en place :
- Optimiser le design des produits et des emballages
- Produire au plus juste et valoriser les invendus
- Réduire les emballages logistiques
- Allonger la durée de vie du mobilier et du matériel informatique
- Donner pour créer de nouvelles ressources
Ainsi, nous tentons de nous tourner de plus en plus vers l’économie circulaire pour :
- Offrir une deuxième vie grâce la réutilisation ou au recyclage
- Utiliser des matières recyclées »
Natacha ARNAUD-BATTANDIER
Responsable RSE – GROUPE BEAUMANOIR
« Les déchets issus des activités économiques représentent 310 millions de tonnes de
déchets par an en France. Les objectifs d’aujourd’hui et de demain sont : réduire,
réemployer, réutiliser, recycler. Cependant, des contraintes viennent freiner l’action des
entreprises :
• Manque de temps, de ressources et de connaissances
• Manque de filières existantes
• Logistique complexe
• Espace de stockage insuffisants
• Flux diffus »
Emilie FRANCOIS – DIEHL
Co-fondatrice – RE-VERT
Télécharger la présentation de la session Prévention & Eco-conception.
La session 7 flux
Animée par Anne-Claire BEUCHER (Secrétaire Générale – Federec Ouest) &
Jean-Sébastien FLINOIS (Conseiller d’entreprise développement durable – CCI Côtes d’Armor),
cette session s’est structurée autour de la thématique : Quels déchets ? Quelles obligations pour les
entreprises ? A leurs côtés, les animateurs ont accueilli trois intervenants : Nathalie GUYOT
(Responsable Environnement – Mix Buffet), Daniel REUX (Responsable environnement –
CANON Bretagne) et Romain JEDDARI (Responsable commercial – Guyot Environnement).
« Selon le code de l’Environnement – Art. L541-1-1, un déchet se définie par : toute substance
ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur se défait ou dont il
a l’intention ou l’obligation de se défaire. Il existe plusieurs types de déchets :
- Les déchets d’activités économiques (DAE)
- Les déchets ménagers et assimilés (DMA)
Le traitement des déchets est régit par un cadre réglementaire qui évolue d’année en
année. Le décret Tri 5 flux, mis en application depuis le 01/07/2016 (Papier/carton, Métal, Plastique, Verre et Bois) est devenu le Tri 7 flux en juillet 2021.
Aux précédents déchets se sont ajoutés le plâtre ainsi que les fractions minérales.
Il deviendra le Tri 8 Flux à partir du 1/1/2025 en y ajoutant les textiles. »
Anne-Claire BEUCHER
Secrétaire Générale – Federec Ouest
Télécharger la présentation de la session 7 flux.
La session EIT & Réemploi
Animée par Benoît CAFARO, la session a éveillé le débat autour de l’intégration des outils au service des territoires.
Pour l’accompagner, 4 intervenants sont venus témoigner : Nathalie WRIGHT (Chargée de mission Economie Circulaire – Rennes Métropole), Ludovic BLOT (Directeur Général – ENVIE Autonomie), Virginie L’HARIDON (Directrice de pôle déchet Économie Circulaire – G4DEC) et Magalie CHESNEL (Conseillère entreprises achat et Économie Circulaire – CCI Ille-et-Vilaine).
« Les objectifs de la loi AGEC sont :
- Le réemploi et la réutilisation de 5% du tonnage des déchets ménagers d’ici 2030
- Atteindre une proportion de 5% des emballages réemployés en 2023
- Atteindre une proportion de 10% des emballages réemployés en 2027 (5% dès 2023) »
Benoît CAFARO
Co-Pilote du GT Déchets & Ressources – B2E et Responsable des agences – Tribord
« Favoriser le développement de l’écosystème est un objectif majeur de Rennes Métropole
qui passe par :
- Une volonté politique alimentée par la société civile
- Une gouvernance et des moyens spécifiques pour l’économie circulaire
- Une mise en réseau des acteurs
- Une co-construction
- Une attention pour un réemploi vertueux »
Nathalie WRIGHT
Chargée de mission Économie Circulaire – Rennes Métropole
Télécharger la présentation de la session EIT & Réemploi.
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier chaleureusement UniLaSalle EME Rennes ainsi que son directeur et
membre du bureau de B2E Geoffroy BELHENNICHE de nous avoir accueillis dans ses locaux
pour cette belle journée. Merci à Mme la députée Laurence MAILLART-MÉHAIGNERIE et à
Carole LE BECHEC de nous avoir fait l’honneur d’être présentes pour l’ouverture de cet
événement thématique. Nous remercions également Sébastien POUQUET (Dirigeant, La Fabrique Des Mots) pour avoir animé l’intégralité de la matinée de cette journée.
Merci à tous les intervenants qui ont animé les tables rondes et différentes sessions avec cœur et dynamisme. Enfin, merci à nos soutiens pour nous avoir permis d’aller au bout de cette journée thématique et d’avoir pu lever davantage le voile sur les opportunités de la loi AGEC.
Nous retenons de cette journée un véritable temps de partage, des témoignages de qualité
ainsi que de belles synergies de compétences et sommes fiers de vous avoir vu aussi nombreux pour répondre ensemble aux défis d’aujourd’hui et de demain.
Quelques retours des participants :
« Journée enrichissante et constructive pour découvrir les contours de la loi AGEC. La plénière
du matin était généraliste, permettant une approche globale du sujet. Les ateliers de l’aprèsmidi permettaient, quant à eux une approche plus ciblée. Quant à la session BTP animée par Batylab, les présentations étaient fluides et les échanges avec les participants enrichissants. Très bonne organisation générale de la journée, merci B2E et Federec Ouest ! »
BATYLAB
« Un événement qui a favorisé les échanges et permis de regrouper les acteurs bretons autour d’une ambition unique : innover pour une société plus sobre et efficace. »
Jean-Sébastien FLINOIS
Conseiller Environnement & Transition Ecologique – CCI Côtes d’Armor.
Pour aller plus loin :
- Loi anti-gaspillage 2020
- Replay Webinaire : Deux ans après la loi économie circulaire : où en est-on ? – organisé par l’Institut Nationale de l’Economie Circulaire en avril 2022